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Photo du rédacteurGermain Malette

Monsieur DEMACHY, les Douarnenistes vous disent Merci!


Mr Demachy est derrière avec son appareil…


R. DEMACHY aux Plomarc’h

5 heures, Paris s’éveille…nous sommes en 1910…

13, rue François 1er, un homme vérifie moteur, pneus, capote de sa voiture, une puissante voiture pour voyager et non pour faire trois petits tours dans le Bois de Boulogne, il enfile sa pelisse, vérifie une dernière fois ses bagages et, surtout, son matériel, son matériel de photographie, dernier ajustement de ses lunettes de conduite…il sort de son hôtel particulier, pas n’importe lequel, l’un des plus beaux de la rue, aujourd’hui, le siège social de la maison Christian Dior…c’est dire.


L’Hôtel particulier de R. Demachy


Robert DEMACHY

Cet homme est Robert Demachy, il vient de passer la Porte Maillot, bientôt, il traversera Nogent-Le-Rotrou, Le Mans, Rennes, Vannes, Lorient, Quimper et il arrivera, fourbu, dans la ville où il aime être, pour notre plus grande chance: Douarnenez.


C’est un fils de la noblesse, un fils de grand banquier, il est marié avec une jeune femme américaine, fille d’un des plus grands industriels de Détroit, c’est la dernière personne qu’on imaginerait à Douarnenez en 1910.

Mais, voilà, il n’est pas heureux en ménage, il aime la liberté, il aime son époque…et il aime la photographie, ho! il photographie, lui aussi des nymphettes toutes nues – les hommes sont incorrigibles – mais il vient à Douarnenez pour saisir le vrai qu’il a senti chez les personnes qu’il a déjà rencontrées lors de voyages plus anciens: marins, jeunes filles d’usine, enfants qui courent et brodent sur le Rosmeur, aubergistes, hôteliers, il veut laisser une oeuvre, pour lui peut-être mais commençant à le connaître un peu, pour les autres et, j’en suis sûr, pour Douarnenez.

Ces photos sont aujourd’hui conservées au Musée de la Photographie Nicéphore NIEPCE à Châlons-sur-Saône, elles sont restées longtemps enfermées dans leurs boîtes assurant leur conservation puis, informatique et internet aidant, ont pu parvenir jusqu’à nous, l’essentiel étant libre au partage.



Les jumelles



Au Rosmeur


A Tréboul

Cet homme, on le remarque à travers ses clichés, est – on dirait aujourd’hui – empathique, il comprend la dureté et la noblesse des gens qu’il rencontre, il aime les enfants qu’il saisit “à la volée” sans pause, il leur prête ses jumelles – effet saisissant sûrement -, il leur explique la technique de son appareil photo on le sent proche de ses sujets, on le voit parler avec les marins, bref, cet homme nous a laissé des photos d’une beauté et d’une émotion qui ne peut laisser personne insensible…sans peur de ranouenner…Douarnenez a été aimé des artistes, peintres, photographes, lesquels nous ont laissé un patrimoine sans prix.

Je joins quelques photos seulement, des années 1910/12

 espérant les mettre en valeur dans des articles à venir…..


Effet “picturalisme”






…sans oublier ma dentellière préférée


Photos: Musée Niepce, sauf dernière, Musée de Bretagne


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