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Le pâtre de Kerlaz

  • Photo du rédacteur: Germain Malette
    Germain Malette
  • 13 mai 2019
  • 1 min de lecture

LUMINAIS Evariste 1821.1896 – Le pâtre de Kerlaz – 1852


Ce pâtre de Kerlaz, ce “bugul”,  cet homme de la terre et des troupeaux, contemple la baie avec perplexité…dans l’attente improbable d’une invitation de la belle et volage Dahud, fille de roi.

*

Il ne semble pas non plus être l’amoureux d’Anna, l’Anna d’Auguste Brizeux

*




Dès que la grive est éveillée, 


Sur cette lande encore mouillée


Je viens m’asseoir


Jusques au soir; 


Grand’mère de qui je me cache, dit: 


Loïc aime trop sa vache. 


Oh! Nenni da! 


Mais j’aime la petite Anna. 


A son tour Anna, ma compagne, 


Conduit derrière la montagne, 


Près des sureaux,


Ses noirs chevreaux; 


Si la montagne où je m’égare, 


Ainsi qu’un grand mur, nous sépare, 


Sa douce voix 


Sa voix m’appelle au fond du bois. 


Oh! Sur un air plaintif et tendre, 


Qu’il est doux au loin de s’entendre, 


Sans même avoir L’heur de se voir! 


De la montagne à la vallée 


La voix par la voix appelée 


Semble un soupir 


Mêlé d’ennuis et de plaisir. 


Ah! retenez bien votre haleine, 


Brise étourdie, et dans la plaine, 


Parmi les blés Courez, volez! 


Dieu! la méchante a sur son aile 


Emporté la voix douce et frêle, 


La douce voix 


Qui m’appelait au fond du bois.


*


et mis en musique par Hector Berlioz:



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