Aux passeurs de mémoire
- Germain Malette
- 11 nov. 2018
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En ce moment, chaque commune met au point sa commémoration de la fin de la guerre: il y aura un siècle – c’est loin pour la plupart d’entre nous – dans bien des maisons encore sont accrochées des photos sépia dont le regard farouche du soldat vous aura suivi durant toute votre enfance, plus tard vous aurez peut-être feuilleté un vieux livret militaire ou un certificat d’invalidité, vous aurez connu ou pas connu votre grand père, c’était il y a longtemps et le temps aura fait son œuvre.
Mon grand père
Pourtant, on ne peut qu’être ému de la ténacité de beaucoup d’entretenir cette mémoire, cette folie – “plus jamais çà” – de raviver ce moment qui commence par l’abandon du travail de la moisson, averti par le tocsin, cet instant symbolique de l’abandon de soi et de sa famille pour servir et sauver le pays; qui continue par l’envoi de lettres qui se devaient d’être contenues pour passer la censure, de rares permissions où la famille se rendait déjà compte des dégâts irrémédiables de bien d’entre des soldats; qui finissaient par des visites du maire et autres autorités pour annoncer la fin, le non-retour définitif; puis…la victoire, le retour dans quelqu’état qu’il soit, le retour à la vie, à la famille, à la terre, à la mer.
Aujourd’hui, des descendants ne veulent pas oublier et se servent de tous les moyens – expositions, récits, théâtre, chansons, internet, twitter, facebook – pour ce rappel centenaire, ayant bien conscience qu’ensuite, le souvenir s’amenuisera.
Remerciements à eux, aux passionnés, aux enseignants, aux associations, ce sont les passeurs de mémoire.
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